Philippe Minyana


Pièce | 2001

Mise en scène Robert Cantarella
Dramaturgie Marie-Pia Bureau
Assistante à la mise en scène Isabelle Angotti
Scénographie Philippe Quesne
Assistant à la scénographie Cyrille Gomez-Mathieu
Stagiaire à la scénographie Laure Angotti
Concept masques Dominique Colladant
Assistante masques, maquillages Yumi Endo
Régie générale Christophe Bernard
Lumières Victor Dos Santos et Philippe Quesne

Avec Nasser Gheraieb, Catherine Gourdon, Christiane Gufflet, Sylvie Hériot, Johanna Korthals Altes, Pierre Laneyrie, Emilien Tessier, Philippe Vieux
et un chœur d’amateurs Joëlle Douhaire, Gérard François, Sylvie Lefebvre, Mireille Sainte-Marie, Pierre Wavresky

Pièces est la mise en écriture d’un chemin de croix : lieu indéterminé, appartement, rue de village, salon de province, terrain en attente de construction, bureau d’un élu politique.

Tac, le héros, est un grand échassier aux yeux écarquillés, il voit trop. Paupières coupées, œil vu. Il révèle, dans chacune de ses stations, les tares et les effondrements de notre temps. Il frappe aux portes et montre sa figure de sainteté. Il repart sans écho, sans réponse non plus. Ceux qu’on nomme les proches sont d’autres éloignés et les inconnus de passage s’enfoncent dans la terre avant lui.

Philippe Minyana fait une tresse entre les faits-divers (l’actualité reprise à son compte) et la mythologie telle qu’elle se constitue avec nous dedans (les vivants de son époque). C’est cela qui fait la stupeur de sa langue au théâtre, la mise en œuvre de notre destin pris dans la perspective des temps, alors que notre nez est collé dessus. Par exemple : les habitants sont les porte-parole de la rumeur, de la conscience en général, une figure ancienne revue et corrigée. Ce petit peuple est sans dieu, il en profite pour piller, voler le pauvre Tac et s’excuser ensuite. Rien de plus normal, de terriblement normal, de joyeux presque, tellement le travers est face à nous, comme dans la pure tradition de la farce.

Je réunis des personnes dont le métier est le jeu de théâtre, et d’autres qui n’ont pas cette expérience (ceux qu’on appelle des amateurs). Tous les participants seront présents pendant la durée des répétitions et chacun devra se prêter aux circulations des rôles (Le mot exact est rôle. Il est un peu ancien, mais dit juste : fonction propre à une personne dans la société.).

Pourquoi mettre en scène tous les textes de Philippe Minyana ? Il est celui par lequel j’ai pu apprendre à lire le théâtre sur la scène et dans le corps des acteurs. Chaque texte nouveau qu’il écrit me bouge dans ce que je crois avoir à faire.

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