Anton Tchekhov


Oncle Vania | 1996


oncle Vania

Création au théâtre Sorano à Toulouse

Mise en scène Robert Cantarella

Avec Maurice Bénichou, Monique Daumas, Marie Desgranges, Christian Esnay, Chantal Garrigues, Jacek Maka, Jacques Pieiller, Fabienne Rocaboy, Nathalie Vidal

Sur Oncle Vania, une fois les motifs trouvés par André Markowicz et Françoise Morvan, tous les interprètes travaillent sur eux. Tous, c’est-à-dire y compris le scénographe, les lumières, le son… tous les interprètes se mettent au labeur avec ces motifs qui sont déterminés. Lorsqu’on travaille avec leur traduction on peut extraire ces partis-pris des motifs et cela ne trouve un intérêt que si ça devient une dramaturgie pour le spectacle, même si, au bout du compte, le spectateur ne s’en rend pas compte. C’est même très important que ça ne devienne pas un signal. Pour Oncle Vania, tout le travail avait été élaboré autour de ces deux mots-motifs : quelque chose d’absolument splendide et en même temps tout à fait banal. Ainsi avec le simple agencement de portes Lapeyre des plus ordinaires, on était capable de construire à la fois des espaces de l’ordre d’un espace imaginaire (un labyrinthe, un palais, selon la disposition) et, aussi, des espaces d’une banalité inouïe. C’est là qu’on peut commencer à deviner, en tout cas pour ce qui est du théâtre, comment un travail de traduction introduit une dramaturgie. Le choix des mots, c’est un espace qu’on dégage pour l’interprète.
Robert Cantarella à propos de la traduction