Alexandre Soukhovo-Kobyline


Quand l'écho nous parvient, on y répond | 1998

Création à Marseille

Adaptation à partir de la trilogie de Soukhovo-Kobyline Le Mariage de Krétchinski, L'Affaire et la mort de Tarelkine

Mise en scène et adaptation Robert Cantarella
Traduction André Markowicz
Assistante Isabelle Angotti
Scénographie et son Philippe Quesne
Lumières Pierre Leblanc
Costumes Catherine Bernad
Dramaturges Michel Corvin et Béatrice Picon-Vallin

Avec la promotion 1995/1998 de l'Ecole Régional d'Acteurs de Cannes : Elvire Ferrand, Jacques Houssay, Johanna Korthals Altes, Stéphanie Lalloz, Franck Magis, Mélanie Martinez, Mélanie Maurice, Cyril Teste, Bérangère Warluzel, Goulven Boivin

Alexandre Vassilievitch Soukhovo-Kobyline a composé une trilogie. Je pense "composition" car, grâce à André Markowicz en français, ces trois textes sont trois morceaux de théâtre construits avec des thèmes, des motifs et des accompagnements :
- thèmes = comédie, drame et plaisanterie
- motifs = l'argent, les affaires et le destin
- accompagnements = l'amour, la famille et la mort

Tout cela serait ordinaire si, justement, la "composition" de l'auteur ne rendait pas compte d'un monde. Ce monde, contemporain de Tchekov, Soukhovo-Kobyline nous le rend grotesque, terrible, et extrêmement familier. Franz Kafka se profile dans les labyrinthes de "l'Affaire", et Alfred Jarry dans ceux de "la Mort de Tarelkine".

Avec les élèves de l'ERAC, nous avons travaillé sur les deux premières parties du cycle, en choisissant pour titreà ce montage, la phrase mise par Soukhovo-Kobyline en exergue et en postface à sa trilogie; "Quand l'écho nous parvient, on y répond".

Ce théâtre issu à la fois du mélodrame et de la foire, demande des qualités précises aux acteurs. Il est nécessaire d'être "engagé" dans un sens clair , par exemple dans un sentiment repérable du personnage ; mais aussi de "le faire passer" au public de façon directe : ainsi le texte est souvent proféré en direction de la salle.

Ces qualités caractéristiques, le metteur en scène Meyerhold (1874-1940) les avait éprouvées en imaginant une méthode de jeu pour acteur, réunissant l'apprentissage du cirque, du sport, de l'analyse et de la mémoire affective.

Nous avons marché dans ses traces pour comprendre une période du théâtre capitale dans le siècel, mais aussi pour donner à des acteurs, au début de leur vie professionnelle, la capacité de mieux comprendre leur métier et, par conséquent, de mieux la faire aimer des publics.
Robert Cantarella, à une semaine de la première

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