Molière


Don Juan | 1992

Création au grand théâtre de Lodz (Pologne)

Mise en scène Robert Cantarella

Avec Jacek Maka dans le rôle de Dom Juan

Lodz (7octobre)
Plusieurs jours à travailler avec Antoine Dervaux. Comme toujours les débuts ou les commencements sont les meilleurs moments. Tout est possible.
La pièce se révèle plus intéressante, disons plus ouverte. Si je cherche ce qu’elle n’est pas, ce qu’elle ne fait pas, j’en dessinerai la forme. Ma façon (agaçante pour d’autres) de choisir pour des motifs lointains un texte peut me jouer des mauvais tours. Et ça me plaît d’être joué, an tous les cas de ne pas connaître la sauce avant le plat. Texte monde. Mise en application d’une recherche particulière sur : le lieu de représentation, le temps, le fini et le non fini, la direction d’acteur. Penser chaque spectacle avec des outils pas forcément les mêmes.

Lodz (17 octobre)
Don Juan (université)
Avec les étudiants aborder la lecture de la pièce à la façon de Guicharnaud, c’est-à-dire comme un universitaire en vue d’une analyse des ressorts dramaturgiques qui pourront « faire dire » . Cette lecture faite de correspondance et de croisement doit se tresser avec l’autre méthodologie qui concerne l’application directe à la scène de ces « intuitions » troquées à partir du texte. Ces ouvertures ou galeries vont entamer des visions et constituer la conjugaison que sera le spectacle. Forme en acte de l’essai. Preuve par les faits des pertinences et des intelligences déployées pendant cette lecture. Je me contenterai de ce protocole de lecture pour éviter l’élargissement et l’étalement qui doit être, pour nous, au théâtre, l’horizon, et le texte le chemin. De plus je vais fournir le matériel et les outils qui nous ont permis d’attaquer le début de la pièce.

La pièce est incongrue, elle est mélangée :
- farce/drame héroïque/tragédie/féérie
- noms de nobles espagnols et de paysans français
- fonctions : paysan/pauvre/bourgeois/aristocrate/domestique/statue/ spectre…
- spectre très rare : d’habitude représentation des Dieux ou génies de la mythologie Grèce/Latine
- les lieux : quelque part en Sicile. Mer/forêt/intérieur/sortie de la ville

Création en 1665, le 15 février.
Molière a 43 ans.
Lagrange a 26 ans.
Code de la farce : Tabarin

Pause puis attaque. Univers incompatibles.

DJ : la vitesse, le pèlerin, le vent, le prêtre
LG : vertu, repos, rêve de bourgeoisie.
L’apparition de DJ ne pourra pas s’arrêter. Voilà le sujet.
LG : l’oubli de la haine.
DJ : pas de masque sensuel ou pervers. L’action pure.
DJ pose les questions youjours. Il laisse parler. Conseil de Louis XIV. Ne te découvre pas.
« Ironie et lyrisme ». Les racines espagnoles donnent le souci de « figura » du héros. La crainte du ridicule.
DJ : heureux, fureur de vivre. Il se précipite au sens chimique : il rencontre une fille au couvent, une fée offensée, une dame voilée, une jeune fiancée, deux paysannes, trois voleurs, un pauvre homme, des frères, un marchand, une statue qui marche, qui parle…
LG n’invente rien, il est celui qui refait les actions, les mots, la pensée des autres.
DJ amène DE à son vœu primordial : le meurtre. Il la change de théâtre. C’est sa force : faire descendre tout le monde de sa pose vers la sienne.

Puis parler des composantes du spectacle à partir de l’acte 1
1) décor : scénographie
2) costumes : couleur/forme
3) lumière : où et quand.

Dom Juan from Robert Cantarella on Vimeo.

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